Vincent Ruffiot

Articles de cet auteur

Le guide d’évaluation du contrôle continu : le lycée du contrôle et du tri

Publication : 17 février 2021 Mis à jour : 18 février 2021

Le guide d’évaluation du contrôle continu :
le lycée du contrôle et du tri

Le corps des inspecteurs généraux de l’Éducation nationale vient de publier et de diffuser aux enseignant·es un guide d’évaluation du contrôle continu pour le bac 2021. Outre le fait édifiant de voir arriver un tel guide alors que le deuxième trimestre est quasiment terminé, la CGT Éduc’action condamne avec la plus grande fermeté son contenu.

En effet, l’introduction de ce guide révèle sans fard les deux principales raisons d’être du bac « Blanquer », pour celles et ceux qui en doutaient encore :

– la première : ce guide doit « garantir […] la confiance que les établissements d’enseignement supérieur peuvent avoir dans l’évaluation menée par les enseignants dans les lycées ». Traduction : puisque, désormais, tou·tes les élèves n’ont plus le droit d’accéder à l’université, c’est aux lycées, via Parcoursup, de permettre aux établissements d’enseignement supérieur de faire leur marché parmi les élèves.

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DES LYCÉES PROFESSIONNELS SOUS-FINANCÉS ET SOUS-DOTÉS

Publication : 13 février 2021 Mis à jour : 13 février 2021

DES LYCÉES PROFESSIONNELS SOUS-FINANCÉS ET SOUS-DOTÉS

L’assèchement des ressources budgétaires des lycées professionnels

En 2014, la part barème de la taxe d’apprentissage (financement des équipements des lycées technologiques et professionnels) était déjà passée de 43% à 23%. La loi Pénicaud de septembre 2018 achève le sous-financement des lycées professionnels en faisant passer la part hors quota, rebaptisée solde de la taxe d’apprentissage de 23% à 13%. Les types d’établissements qui peuvent y prétendre ont explosé. Ainsi, en 2021 les lycées pro et technologiques devraient toucher 28 millions d’euros alors qu’ils percevaient 50 millions avant la réforme, sans aucune compensation de l’État ou des Régions. Les 87% restant vont à l’apprentissage. De plus, l’État a débloqué plus de 1 milliard d’euros pour soutenir l’apprentissage. On voit quelles sont ses priorités ! En attendant les lycées professionnels et les SEGPA voient leur budget baisser de façon importante.

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Quand les vieilles recettes fabriquent les mêmes catastrophes

Journée de grève et d’action le 4 février 2021

La gestion de la crise sanitaire et ses conséquences n’en finissent pas de plonger la population dans le désarroi. Cette situation est accentuée par des années de politiques d’austérité aux conséquences sociales désastreuses.

Pourtant pas de changement de cap gouvernemental et une seule volonté affichée : soutenir les entreprises avec les millions du plan de relance et rien pour les salarié·es.

La pandémie n’a pas modifié le capitalisme, elle le conforte : plans de suppressions d’emplois, multiplication de fermetures d’entreprises ou restructurations, réduction des services publics… Le tout soutenu par les dispositions de la Loi Travail.

Le gouvernement n’est pas avare de belles paroles à l’égard des agent·es de la Fonction publique, dévoué·es face à la crise sanitaire. Mais aucune reconnaissance salariale.

Il compromet aussi l’avenir et abime la jeunesse. 47 % des jeunes s’inquiètent pour leur emploi, plus de 20% sont au chômage et la précarité explose. Le gouvernement est responsable de cette situation en refusant de recruter des enseignant·es-chercheur·euses pour multiplier les dédoublements à l’université. Cela permettrait de maintenir un lien physique et social pour sauver ces étudiant·es de la détresse.

Il y a urgence. Exigeons une autre politique qui réponde aux besoins de toutes et tous, « quoiqu’il en coûte ».

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Motion de soutien du Conseil National de l’Union
de la CGT Educ’action

La CGT Educ’action est alarmée par la multiplication des arrestations et avis d’expulsion (Obligation de Quitter le Territoire Français) de nos élèves scolarisés et de leurs familles.

Dans la période on aurait pu espérer que les priorités des préfectures, guidées par le gouvernement, seraient ailleurs. Il est indigne d’ajouter de l’angoisse et de la précarité à des jeunes qui sont déjà dans une grande souffrance et dans la précarité au quotidien.
Nous appelons à soutenir toutes les initiatives locales (pétitions, rassemblements et autres actions) pour empêcher cette dérive.

La CGT Educ’action demande avec le Réseau Education Sans frontière, la régularisation des familles d’enfants et de jeunes scolarisés, ainsi que celle des jeunes majeur-e-s isolé-e-s scolarisés.

Montreuil, le vendredi 22 janvier 2021.

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Lycées Généraux & Technologiques 24 élèves maximum par classe Une nécessité !

Publication : 10 décembre 2020 Mis à jour : 10 décembre 2020

Des raisons sanitaires

Cette année, plus encore qu’auparavant, nos classes débordent, 35 élèves… parfois 36 ou plus. Dans le contexte d’épidémie que nous connaissons, ce n’est pas acceptable ! Comment entendre qu’on refuse des réunions à plus de 10 personnes mais qu’on laisse s’entasser 36 individus dans un environnement exigu et des salles parfois inadaptées… S’y rajoute la réforme du lycée qui fait éclater les groupes classes, multipliant les brassages. Il est urgent de retrouver plus d’espace dans nos classes ! Il est temps d’exiger des locaux permettant de travailler dans de bonnes conditions et une vraie vie lycéenne.

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ÉDUCATION PRIORITAIRE

Il y a urgence pour une autre politique
Donnons plus à celles et ceux qui ont le moins

Pourquoi le projet Elimas veut liquider l’Éducation prioritaire ?

À chaque réforme, on nous explique que l’Éducation prioritaire ne remplirait pas sa mission : difficultés et inégalités qui perdurent, étiquette « stigmatisante » créant fuite des élèves les moins en difficultés et une ghettoïsation, multiplicité des labels non lisibles…

Au prétexte que la carte des réseaux actuelle oublie les LP, les zones rurales défavorisées et les écoles isolées, une expérimentation dans les académies d’Aix‐Marseille, Lille et Nantes va créer des « contrats passés entre les établissements et les rectorats sur la base de leur projet ». Selon la secrétaire d’État à l’Éduc prio, il y aura un « cadrage et une grille d’indicateurs nationaux ». Or , instaurer un cadre national avec des indicateurs (lesquels ?) et attribuer des moyens locaux par « projet », c’est incompatible.

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